La gouvernance internationale concerne tout le monde, individus, entreprises, collectivités locales et territoriales, nations et alliances.

Pendant des années, l'ONU a été un moteur pour le développement d'une culture humaine planétaire, centrée sur des valeurs et des droits, proclamés dans des traités et des déclarations que tout le monde n'a pas choisi de signer :
Des droits de l'homme aux droits de l'enfant, de l'évasion fiscale aux problèmes de corruption, de nombreuses questions d'ordre général sont traitées quotidiennement par les instances internationales, et ne sont pas toujours bien accueillies par les États et les entreprises.

Les fonds durables ont la responsabilité de faire progresser cette culture de la légalité et d'exiger le respect de normes de qualité minimales de la part de tous les émetteurs de leurs investissements, en agissant de manière proactive par des actions d'engagement.

Les fonds durables fixent des objectifs qualitatifs et quantitatifs pour guider le comportement de Société et des pays dans lesquels ils investissent, afin que cela ne nuise pas à leur réputation et n'entraîne pas d'importantes pertes d'argent.

L'utilisation de la liste des sanctions de l'ONU, le bannissement des pays fiscalement non transparents, l'utilisation des classements internationaux de la corruption ou des États "non libres", voilà quelques-unes des lignes d'action que les fonds peuvent utiliser et suivre dans le temps pour évaluer l'action des pays. En effet, l'adoption de normes ESG pour évaluer les opportunités d'investissement international est une arme puissante pour convaincre les États retardataires de signer les traités internationaux les plus importants et d'établir des plans d'action concrets en faveur de durabilité , faute de quoi ils auront du mal à lever des capitaux sur les marchés internationaux.

Du côté positif, les fonds communs de placement peuvent également se fixer des objectifs de développement durable (ODD) et soutenir leur réalisation en suivant les lignes directrices du plan d'action approuvé par les 193 pays membres des Nations unies.

Les investisseurs durables utilisent différentes stratégies de gestion :
L'approche normative : la vérification du respect des principaux traités et règlements internationaux constitue la base des actions visant à améliorer le comportement des pays et des multinationales (conventions sur l'environnement et le climat, le travail (OIT), les droits de l'homme et de l'enfant, la transparence et la gouvernance (PRI, Global Compact, convention sur la corruption, Freedom House).
Engagement : le meilleur moyen de modifier les comportements est d'exiger, par un dialogue direct, que les pays et les entreprises respectent les traités internationaux les plus pertinents. C'est encore mieux si cela passe par une action coordonnée par des fondations et des observatoires spécialisés.
Meilleure pratique : Certains fonds procèdent à des évaluations de la performance ESG des pays dans lesquels ils ont l'intention d'investir ou sont membres d'associations organisées qui s'engagent pour une plus grande transparence des investissements (GIIN, ILG, GRI).

Nous utilisons plus de 70 critères pour évaluer l'action des fonds en matière de bonne gouvernance :
Les évaluations sont principalement divisées en stratégies d'évaluation de l'impact et du risque ESG, la stratégie la plus courante étant l'alignement sur les traités internationaux et l'implication des parties prenantes pour garantir le site durabilité des projets financés.

L'adhésion et la participation active à des programmes des Nations unies tels que le Pacte mondial, les PRI et le PRB sont particulièrement importantes, tout comme la vérification du respect total des principaux accords internationaux dans le processus d'investissement du fonds.

De nombreux principes de bonne gouvernance sont exigés des fonds qui prétendent promouvoir ou investir dans durabilité. Il s'agit toutefois d'une recommandation et non d'une véritable obligation.

Les domaines à contrôler sont les suivants :

• Absence de politiques de lutte contre la corruption et les pots-de-vin:
  Part des investissements dans des entités n'ayant pas de politiques anti-corruption conformes à la Convention des Nations Unies contre la corruption.
• Cas d'insuffisance des mesures prises pour lutter contre les infractions à la législation sur la lutte contre les pots-de-vin et la corruption:
  Des mesures insuffisantes ont été prises pour remédier aux violations des procédures et normes anti-corruption et anti-subornation identifiées sur le site Société .
• Nombre de condamnations et montant des amendes pour violation des lois anti-corruption et anti-pots-de-vin:
  Nombre de condamnations et montant des amendes pour violation des lois anti-corruption et anti-pots-de-vin par Société investetees.
• Manque de diligence:
  Part des investissements dans des entités ne disposant pas d'un processus de diligence raisonnable permettant d'identifier, de prévenir, d'atténuer et de traiter les impacts négatifs sur les droits de l'homme.
• Absence de politique en matière de droits de l'homme:
  Part des investissements dans des entités n'ayant pas de politique en matière de droits de l'homme.
• Nombre de cas identifiés de problèmes et d'incidents graves en matière de droits de l'homme:
  Nombre de cas de problèmes et d'incidents graves en matière de droits de l'homme liés à la participation de Société sur une base moyenne pondérée.

En résumé, un fonds durable doit s'assurer que les entreprises dans lesquelles il investit sont engagées dans un processus commercial équitable avec un système de contrôle des risques, sous la forme de politiques d'entreprise, suffisamment étendu pour prévenir tout comportement inapproprié de la part de l'entreprise, de ses fournisseurs et de ses distributeurs.